Mon parcours: des bancs d’école aux studios de Pilates
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être prof. Enfant, je ramenais à la maison des manuels scolaires abandonnés par mon instituteur. Je les dédiais à mon passe-temps favori et presque exclusif : jouer à l’école.
C’est donc tout naturellement que, quelques années plus tard, je poursuis des études pour enseigner le français et l’histoire.
En novembre 2020, après 18 années, le feu sacré qui m’animait jusque-là se consume. Je quitte donc l’école sans savoir que ce serait le sport qui serait au centre de ma deuxième carrière. Je vis ce départ comme un deuil. J’ai même envie d’écrire sur « La Rentrée de trop… », mais je m’écarte de ce projet. Je veux rompre, pour un temps au moins, avec le milieu de l’enseignement.
Pourquoi cette vocation
me quitte-t-elle ?
Au-delà de la passion que je porte aux matières enseignées, j’éprouve un attachement profond pour les jeunes que j’ai en face de moi et dont je me sens responsable. Les guider à devenir des citoyens responsables constitue ma mission. J’en suis profondément convaincue jusqu’au moment où je ne me sens plus du tout alignée : seule, face à un auditoire que je ne parviens plus à intéresser.
Me limiter à transmettre des matières est insuffisant, j’ai besoin de « servir à quelque chose ».
A la quarantaine, d’aucuns disent que l’on entame un virage tristement appelé -la crise de la quarantaine- Ce que je ressens, c’est que, avec les événements qui ont marqué ma vie, j’ai pris conscience de l’importance d’en prendre soin, de la chérir… de me chérir.
Je décide donc que mon prochain travail sera épanouissant : Et ça passerait par n’importe quoi, mais plus par le métier de prof.
Parcours prof
L’histoire en a pourtant décidé autrement : j’ai fini par me résoudre que cette vocation vibrait en moi et que, mon talent, dans la vie, était d’être un bon passeur (je garde le masculin).
Je resterais donc professeur mais dans un tout autre domaine et avec des élèves qui viendraient me solliciter. Par conséquent, je n’aurais plus à les convaincre du bien-fondé de mon propos.
Prends soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester.
Gandhi
Ma passion pour la danse
La voie que je m’apprête à emprunter, j’ai commencé à la construire toute petite fille (2 ans et demi) avec la danse classique. Cette discipline m’a façonnée, m’a animée du souci de (trop) bien faire. Elle m’a amenée à découvrir l’art.
J’ai eu la chance d’avoir un professeur ouvert au monde. En effet, Anne Catrie donnait ses cours de barre au sol sur des rythmes africains, nous faisait voyager en Italie, en Inde… pour notre gala etc. Son talent de s’approprier les danses traditionnelles d’autres régions du monde m’émerveillait. Elle, dont le terreau était la très chic danse classique. Comme tous les vrais professeurs, elle y a consacré sa vie.
Élève plutôt douée, je participe donc à des stages avec des professeurs exigeants. Je suis même invitée à passer des auditions pour des écoles de ballet en Belgique et en France. J’ai 10 ans et je suis trop attachée à ma maman avec qui je vis seule. Je décline donc ces invitations. En revanche, je poursuis avec amour mes cours avec mon enseignante et d’autres professeurs jusque l’âge adulte.
Quand j’ai 14 ans, mon directeur d’école me donne accès à une très jolie salle dotée d’un parquet où des copines de classe suivent mes premiers cours de Funk pendant les récréations.
Je monte cette même année un petit spectacle de danse.
(Sur cette photo, j’ai 10 ans)
Un parcours de formations déterminant dans le fitness
Alors que je suis sur le point de terminer mes études secondaires, je participe à ma première formation de STEP et SLIDE REEBOK, 2 concepts très en vogue à la fin des années 90.
Parallèlement à mon cursus pour devenir professeur de français et d’histoire, j’ai la chance d’être intégrée à la tribu LES MILLS et de suivre des formations telles que le Body attack™, le Body Pump™, Le Body Combat™, le RPM™, le Body STEP™. Le professionnalisme de cette entreprise me conforte davantage dans ma recherche d’excellence, de « rôle-modèle » pour citer une de leurs valeurs. On est au début des années 2000.
C’est à travers un autre de leurs programmes, Le Body Balance™, que je découvre le Pilates. Je m’y intéresse, j’en parle à mes élèves qui ne sont pas réceptives à l’époque.
Cherchant à enrichir mes connaissances, quelques années plus tard, j’ai la chance de suivre une formation très complète auprès de la FISAF pour dispenser des cours comme l’aérobic, le step, des cours de renforcement musculaire etc. Au-delà des cours sportifs, j’aborde l’anatomie, la biomécanique, la traumatologie du sport etc. Dispenser des cours de qualité ne s’improvise pas.
Faire du sport est bon pour la santé. Bien pratiquer et transmettre avec précision est ma priorité.
Nancy
Le Pilates, une évidence
Plus de 20 ans après mes premières formations, j’entame une nouvelle ère professionnelle. Cette fois, je décide de partager, presque exclusivement, les bienfaits de la méthode Pilates.
Après ces années d’expérience, de cours dispensés, de formations suivies et de participations à de grandes conventions de fitness, je prends conscience que le Pilates est la méthode qui me colle à la peau.
Et ce n’est pas un hasard… J’aurai l’occasion d’en parler dans un article de blog. Joseph Hubertus Pilates, le fondateur de la méthode Pilates, s’est largement inspiré, outre du yoga et de la gym de son époque (début du XXe), du travail des danseurs professionnels de grandes compagnies new-yorkaises (Georges Balanchine et de Martha Graham).
Au début de mon cursus de Pilates, je n’étais pas pleinement consciente de cela. Au fur et à mesure de ma pratique, j’ai retrouvé les sensations du travail précis et profond du danseur ainsi que la fluidité, la grâce… Une passion encore plus alignée que celle du fitness est née. Le Pilates, en effet, est de loin la méthode la plus respectueuse du corps que j’aie touchée. Le Pilates me paraît la méthode la plus juste. Il correspond à ma recherche de sport-santé par excellence. C’est un sport à part entière ou un complément de choix pour préparer le sportif d’une autre discipline. En effet, il a plus d’un tour dans son sac. Et quoique décrit comme doux ; une fois, un pallier dépassé, il devient une discipline très exigeante et challengeante.
Formatrice, un rêve qui se réalise
En décembre 2024, je suis doublement reconnue. Je reçois le LABEL NIVEAU 3: la reconnaissance de mon niveau d’expertise de la SUITE DE JOSEPH PILATES, un enchaînement de ses 35 mouvements dans leurs options les plus avancées. Une nouvelle ère professionnelle s’ouvre à moi puisque je suis sélectionnée pour devenir FORMATRICE PILATES. Ma recherche du mouvement juste et en harmonie avec le souffle se marie à ma passion pour la pédagogie. Décidément, je suis bien née pour partager mes connaissances et accompagner les autres.